Romancière de l'imaginaire

L’écriture… et le développement personnel

« Je suis maître de mon destin, et capitaine de mon âme »

– Invictus de William Ernest Henley.

Ces mots sont très représentatifs du « concept » du développement personnel. Mais qu’est-ce que le « développement personnel »? Une question bien complexe, car plusieurs définitions peuvent en découler. Et, bien sûr, de ces définitions viennent son interprétation. En cela, toute sa conception et sa réalisation restent personnelles. Je dirais pour moi que cela part d’une démarche vers la réalisation de soi, et le fait de mieux se connaître pour avancer. Un peu pompeux, peut-être? ou encore trop abstrait? Alors pour être plus concrète, je vais partir sur cette définition… C’est un ensemble de pratiques ou techniques utilisées dans un but précis: l’épanouissement personnel. Forcement, cela va toucher un nombre important d’aspects dans notre vie: l’équilibre et la qualité de vie, la gestion des émotions, du couple, la confiance en soi, l’estime de soi, etc… Beaucoup vous diront que cela ne sert à rien, éternels pessimistes, d’autres affirmeront que cela sent la psychologie de pacotille, négationnistes affirmés, pour finir avec les « Ppfff... c’est trop contraignant! » (les feignants?). Le développement personnel n’est pas fait pour tout le monde, mais pourtant accessible à TOUS

Avant de vous parler de mes débuts dans le développement personnel et des pratiques que j’entreprends pour m’épanouir, je tiens à vous en donner les « désavantages » et les obstacles que vous pouvez rencontrer. Encore une fois, je parle avec mon expérience, mais chacun a pu rencontrer des difficultés, surtout au début, et ont fini par lâcher ou, au contraire, ont réussi à relancer la machine. Pour ma part, j’y ai vu de suite beaucoup d’avantages, parce que cela me correspondait, mais je ne me doutais pas que la route serait si longue… elle continue, car, oui, c’est une bataille de tous les jours. C’est important de le savoir et de l’assimiler.

INCONVÉNIENTS

Le premier inconvénient dont je pourrais vous parler, c’est l’influence que le développement peut avoir sur vous, en particulier si vous allez trop vite. Quand on décide de changer certaines choses dans sa vie, pour le mieux, et pour se diriger vers ses objectifs personnels, on ne sait d’abord pas par où commencer, alors on se renseigne, on se documente, on écoute des podcasts et on assimile les conseils de ses proches, en particulier ceux qui ont déjà commencé leur parcours. Seulement, parfois, on tente de les assimiler tellement vite qu’on ne prend pas le temps de comprendre ce qui nous correspond réellement. C’est un danger qu’il faut connaître avant de commencer: NE JAMAIS tenter de « copier » tout ce que font les autres dans leur développement personnel. Cela risque d’engendrer une frustration telle qu’elle fera peser sur vous un sentiment d’échec. Il faut trier et garder en tête que vous ne devez absolument pas devenir un étranger pour vous-même. L’intérêt ici est de vous améliorer et de vous sentir en confiance avec vous-même, pas de vous changer littéralement pour ne plus être en accord avec vos propres principes. Il faut donc TRIER les informations, techniques, conseils et méthodes qui pourront vous convenir. Vous pouvez les tester, et voir si cela vous convient bien. Ce qui marche avec une autre personne ne marchera peut-être sur vous! Un exemple me concernant: le YOGA. Là où le Yoga est une méthode d’apaisement de l’esprit et du corps pour certains, je n’y vois rien de reposant pour moi. Manquant d’équilibre (que je tente de soigner) et ayant encore des difficultés à respirer convenablement et régulièrement lors d’exercices physiques, le Yoga me bloque. Je ne parviens ni à tenir sur mes jambes (prise de tremblements en équilibre), ni à me sentir à l’aise couchée… résultat: ça m’angoisse, me frustre, m’énerve, parce que je n’y arrive pas. Un résultat bien loin de l’apaisement que le Yoga doit transmettre, n’est-ce pas? Cela viendra sans doute mais, pour l’instant, cela ne me convient pas. Je tente actuellement la méditation 15-30 minutes avant de m’endormir le soir… difficile aussi car, en tant que grande angoissée, je ne saisis pas encore le terme de « faire le vide » et je vois constamment des images des choses négatives de ma journée, parfois en boucle… J’y travaille. Si cela ne fonctionne pas, je trouverai autre chose. Vous voyez? Il ne faut pas abandonner mais dévier, et chercher ce qui vous correspond le mieux, et ne pas MIMER le fonctionnement des autres. Trouvez votre propre garde-fou.

Vous aurez aussi envie d’aller trop vite, puis de ralentir, puis d’abandonner… mais à chaque moment, vous gagnez et vous avancez, quelque soit votre ressenti. Forcement, avancer peut vous faire croire que les autres n’avancent pas, voir régressent… C’est ce que j’ai trouvé de plus compliqué à gérer! Là où je travaillais en permanence à m’améliorer et à devenir Miss 2.0, je me sentais seule dans ma bataille. Comme si les autres étaient au ralenti… pas super, comme sentiment! Je tentais même de leur imposer ma nouvelle façon de voir les choses ou de vivre, car je sentais que cela me faisait du bien… alors pourquoi pas eux? Bien entendu, c’était la chose à ne pas faire… Il vous faudra un bon moment avant de pouvoir commencer à aiguiller les autres en douceur et, surtout, s’ils le souhaitent. Le plus important, finalement, c’est de dialoguer, d’écouter et de comprendre… Ils ne vous en demanderont pas plus!

[Je vous mets un lien vers CHLOE BLOOM ma Reine du développement personnel sur ce sentiment particulier que j’ai eu, et comment le contrer, elle y met des mots plus adaptés et propose des solutions.]

Le troisième point est le plus « connu »: La motivation. Comment garder sa motivation intacte pour arriver à atteindre ses objectifs? Pas facile du tout. Surtout quand, toute votre vie, vous avez laissé la « chance » ou la « malchance » avoir sa part entière de responsabilité sur vous. Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis dis « je suis un vrai chat noir ». Mais le développement personnel a changé cette perception que j’avais de moi. Ce que j’appelais « malchance » est devenu un obstacle formateur. La vie n’est pas toute belle, tous les jours. Il nous faut ces obstacles pour avancer et surtout apprendre. On créé souvent notre propre malchance, et elle va de paire avec des actions qui, au tout départ, ont été néfastes pour notre personne. On se convainc, d’ailleurs, que c’est la faute des autres et de circonstances extérieures. Il n’existe aucune période malchance… vous vous l’imposez. Il existe par contre des obstacles, plus ou moins difficiles, plus ou moins longs à surmonter (deuil, maladies, problèmes financiers importants, etc…), mais bel et bien surmontables! Surtout quand vous les analysez avec le recul, des années plus tard. Je me suis longtemps convaincue que j’avais été malade (plusieurs maladies chroniques) en raison de malchance génétique… Je n’ai pas vécu des choses très drôles, la liste est longue : harcèlement scolaire, opérations à un jeune âge, diabète insulino-dépendant, stéatose du foie, hypertension et tachycardie, obésité morbide, fausses-couches, hypofertilité dans le couple, pertes de personnes chères trop jeunes, problèmes financiers importants, dévalorisation professionnelle, etc… Tout cela a entraîné chez moi une perte de confiance en moi, d’estime de moi, un complexe d’infériorité important, une dépression, un manque cruel de justice et un pessimisme accru sur la vie en général. Je rajoute à cela des incidences sur mon caractère développant de la colère et provoquant des moments de panique pour peu de choses. Si vous ne le voyez peut-être pas de suite en les lisant, je fais aujourd’hui un LIEN important entre toutes ces choses. Tous ces problèmes sont connectés et le développement personnel me permet de les résoudre un par un. Peut-être pas dans l’ordre, ce n’est pas le but, mais lorsque vous vous rendez compte que vous avez bossé dur pour en éliminer un et que quatre autres disparaissent, vous ne pouvez que vous féliciter! Alors félicitez-vous, soyez fiers d’avoir affronter des peurs et résolu des problèmes… ce n’est pas rien! 

« Ne jugez pas chaque journée par votre récolte, mais par les graines que vous avez plantées. » 

– R. L. Stevenson

Ce qui est le plus important c’est la route que vous parcourrez pour arriver là où vous voulez aller.

MES DECLENCHEURS

Je vais finir sur ce qui a déclenché en moi ce développement personnel, car NON je ne me suis pas réveillée un matin en hurlant « C’est aujourd’hui que je démarre ma nouvelle vie avec le développement personnel! » D’ailleurs je crois que lorsque j’ai pris ma toute première décision importante, je ne connaissais même pas le terme… 

Vous imaginez bien, mon premier pas fut l’ECRITURE. J’écrivais déjà depuis longtemps, je faisais lire quelques écrits sur la plateforme Wattpad ou Fanfiction.net mais, étant des fanfictions, cela n’avait rien de bien personnel puisque je tentais d’imiter le style de tel ou tel écrivain. Jusqu’au jour où on m’a simplement lancé l’idée d’écrire quelque chose de plus personnel, en faisant mes propres choix de points de vue, mes propres choix de personnages en créant tout d’un point A à un point B. L’idée de m’éditer à l’époque n’était même pas encore présente, elle n’est venue que bien plus tard quand j’ai compris que je structurais quelque chose de concret. « ALBA » a été pour moi un départ dans mon exutoire. J’y ai mis de mes ressentis et de mes expériences, tout cela dans un joli papier cadeau englobant toutes mes valeurs (la nature, la justice, l’héroïsme, la bienveillance, l’amitié, l’amour et l’importance de notre histoire) et mes passions (la mythologie grecque, l’Ecosse, la linguistique, etc…). Il m’arrive parfois d’en relire quelques pages comme on relit un Journal Intime ou un Bullet Journal pour connaître son évolution présente et se souvenir des ressentis passés. 

A cet époque pourtant, j’étais dans un période un peu noire de ma vie, j’avais du mal à m’imaginer un avenir car mon mal-être physique (obésité morbide et diverses maladies lourdes chroniques) mettait un frein considérable à mon avancée, tant psychologique que physique. Je n’arrivais à rien (sauf à écrire) parce que, clairement, je n’avais pas le courage de le faire et je ne voulais pas ouvrir les yeux sur les solutions disponibles. Jusqu’au jour où j’ai entendu parler d’une opération pour me donner un coup de pouce. Beaucoup parle encore de cette opération (Sleeve) comme le recours à la flemmardise du « gros ». Je ne vais pas m’attarder sur ce genre de bêtise, car elle ne peut découler que de l’ignorance des autres… et j’essaie encore aujourd’hui de ne plus m’attarder sur le manque de connaissance de certains donneurs de leçons. J’ai pris une année de réflexion pendant laquelle j’ai eu plusieurs rendez-vous médicaux qui m’ont convaincus de la valeur de cette opération. Cela m’a obligé à réfléchir aussi au comment et au pourquoi, mais surtout aux conséquences. J’en ai profité pour faire une liste des choses que je pourrais recommencer à faire sans ce poids (dans tous les sens du terme). Il fallait, pour finir, que je prenne conscience que seule l’opération ne suffirait pas: je devais changer d’habitudes de vie pour totalement « rebooter » mon corps. J’ai suivi un protocole strict, suivi toutes les indications à la lettre pendant plusieurs mois. Je m’impose encore trois règles pour la nourriture: 1) Pas de boissons gazeuses 2) Ne pas boire pendant les repas, attendre 30 minutes avant et après le repas pour boire 3) Manger l’équivalent d’une assiette à dessert (mon estomac ne peut pas contenir plus de toute façon). Résultat: -40kg et toujours stable depuis 2 ans. Cette fois-ci, je regagnais confiance en moi, et je réalisais plusieurs choses autour de moi, comme si je voyais avec de nouveaux yeux. Idem, certaines personnes ont changé de comportement envers moi, j’ai pu me rendre compte de l’image que je renvoyais, mais aussi j’ai finis par me rendre compte que la société d’aujourd’hui était pleine de préjugés physiques… lorsqu’un homme au travail ne t’adresse pas la parole pendant 3 années et qu’il se rend compte que tu existes -40kg plus tard, il est très facile de se poser des questions sur ce qu’attend la société de nous. Oui, j’allais mieux physiquement, mais mentalement je devais encore faire du chemin. Et ce que je ne voulais plus du tout, c’était de me conformer à ce que les gens attendaient de moi… STOP! J’y travaille encore aujourd’hui.

MES MÉTHODES:

Alors, oui, je suis le vilain petit canard et je ne fais pas comme tout le monde, et voilà ce sur quoi je travaille pour mon développement personnel (car toutes ces choses se travaillent et s’adaptent) et mes objectifs :

– J’écris et je publie mes écris, qui plus est en AUTO-EDITION

– Je n’accepterai que de me faire publier en Maison d’édition que si la ME est éco-responsable, en impression à la demande, et proposera un taux convenable à un auteur qui a mis toute son âme à écrire ses lignes.

– Je m’instruis et regarde des podcasts sur le développement personnel chaque soir.

– Je commence la méditation de sommeil (15 à 30 minutes de médiation vocale en anglais – accent écossais – pour moi)

– je tri, recycle, réutilise et tente au maximum de protéger la NATURE.

– Je fais du sport, de la marche et des squats parce que ça me plait et pour me fait me sentir bien, pas pour faire comme tout le monde, et encore moins pour le culte du corps !

– Je cuisine davantage et réutilise les restes au maximum (ce que je ne faisais pas avant, les restes me révulsaient). 

– Je pratique le Jeûne intermittent 16/8 (régulièrement 14/10, puis parfois 16/8) pour purger les toxines accumulées par mon corps.

– Je tente au maximum de me soigner naturellement (plantes, étirements, relaxation) en évitant médicaments et produits chimiques au maximum à ingérer ou à mettre sur la peau. Votre foie vous remerciera.

– Je teste et prépare mes propres produits cosmétiques et ménagers.

– J’essaie de réparer ou fabriquer les choses moi-même et regarde des Tutos pour apprendre, au lieu de faire constament appel à des entreprises ou à mes proches.

– J’investis mes économies dans le bien-être, les plantes, le jardin, la culture et la littérature, au lieu d’acheter des fringues, des chaussures et objets-gadgets sur des sites étrangers . Je cherche d’ailleurs une autre méthode de vente et d’impression du roman que par Amazon (où je n’achète plus rien).

– Je n’ai pas d’enfant. Oui, oui, c’est un fait! Et ça arrive à plus de monde que vous croyez! Ce n’est pas une question de ne pas en vouloir (je parle de quelque chose de viscéral, pas de « normalité » sociale). La société n’a pas à m’imposer son dictât du schéma familiale classique. J’en aurai que lorsque mon corps et mon esprit se sentiront prêts et d’attaque. Et NON, je ne ferai pas de 2ème enfant (Merci de ne pas m’infliger des « Tu verras! » ou des « Oh, tu dis ça maintenant! » car c’est une décision mûrement réfléchie en couple, et non un caprice d’adolescente). 

[…]

Hé! Bon, on va arrêter là, hein? Je vous trouve bien curieux… Haha! Ma liste est encore longue des faits accomplis, de ce que je travaille encore et des méthodes mises en place… tout n’est pas acquis, rien n’est défini.

Bien entendu, ces choses là me sont propres et si vous souhaitez vous lancer, inutile de donner des noms à tout, de sortir des termes bien scientifiques ou psychologiques, nous ne sommes pas des professionnels… nous sommes les cobayes d’une expérimentation que nous menons sur nous-même, sauf que celle-ci est pour notre bien être. 

TERRY DUNES-CARRETO