MOI, ENCORE MOI, ET RIEN QUE MOI…
« Me, myself and I… » Voilà une expression aux attraits narcissiques que bien peu de gens utilisent, sans pour autant en être dépourvus. Je pourrais d’ailleurs dire que c’est mon cas, car tenter de vendre un roman et, par substitution, se vendre soi-même, se rapprochent sensiblement du concept de l’estime de soi à outrance. Et pourtant… l’exercice est de taille quand on manque sensiblement de confiance en soi et qu’on est persuadé que nos agissements sont pourtant bien médiocres.
Je dois donc parler de moi… BORING* ! Je déteste parler de moi… que dire alors ? Sans passer pour la pire des prétentieuses ou la reine des dépressives ? Restons objective…
Je suis née à la fin du mois de janvier et cela ne m’a jamais gêné… j’aime fêter mon anniversaire en plein hiver. J’ai l’impression que les possibilités sont infinies, sans compter qu’à l’école, j’aimais être plus vieille que les autres. Avec le temps et les années, malheureusement, la fin du mois de janvier est devenu plus morose et plus triste, me rappelant d’affreux souvenirs de douleurs, physiques et morales, et d’un décès brutal dont le deuil ne sera jamais réellement achevé.
On m’a souvent prêté des « talents » depuis toute petite : un penchant artistique en particulier pour le dessin au crayon gris et l’écriture et son partenaire de danse, l’imagination, qui, aujourd’hui, ne m’ont toujours pas quitté. Ils m’attirent vers eux, me font du bien, me soulagent, en particulier dans les moments difficiles, comme le mari attentionné que j’ai la chance d’avoir et la meilleure amie investie que tout le monde m’envie. Je pourrais presque affirmer, sans ciller, que ce sont eux… les partenaires silencieux responsables de ces nœuds à l’estomac, de cette chair de poule remontant mon échine et ces battements de cœur saccadés. Sans eux, je ne serais pas la personne que je suis actuellement et je n’aurais jamais imaginé, un jour, être cette personne qui porterait dans ses mains un exemplaire de ses propres écrits. Je l’avoue, ces sensations de satisfaction et de fierté lorsqu’on peut enfin toucher concrètement son ouvrage, après quatre années de travail, de réflexions et de recherches, n’ont pas son pareil.
Il est clair, pour ma part, que « vendre » un roman à des fins financières n’a aucun intérêt ; c’est l’échange et le retour des lecteurs qui m’importent davantage, me confortant alors dans chaque décision prise et me rassurant sur un minuscule talent que j’avais eu la prétention de m’attribuer.
Je ne me suis jamais vue comme quelqu’un de très chanceux, jusqu’à très récemment. Je n’ai pas eu tout ce que je possède facilement et je me bats encore tous les jours pour maintenir ce niveau de vie modeste mais satisfaisant. Je ne souffre plus, je prends les choses comme elles viennent. Je ne m’apitoie plus, je réfléchis à plusieurs fois à ce que j’ai autour de moi, que peut-être d’autres n’ont pas la chance d’avoir… Je ne me plains plus, mais je sais pousser des coups de gueule, et je ne me retiens pas. Si un sujet va jusqu’à me faire taper du poing sur la table, je l’évacue. Et c’est exactement ce que j’ai en tête avec ces « pensées ». Chaque sujet évoqué sera une façon pour moi de partager mes envies, mes passions et mes inquiétudes. Alors, accrochez vous !
Me voilà donc, dans cette première brève sur mon propre site, devant l’incapacité de vous expliquer comment ni pourquoi ce besoin de créer est venu à moi et s’est accroché pour ne plus me lâcher. Je ressens maintenant, plus encore qu’auparavant, cette envie irrépressible de continuer, comme une drogue dure s’infiltrant progressivement dans mes veines. Je suis accro…
* Boring : chiant, ennuyeux.
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